La rencontre avec Marcelle
1/ Bonjour Marcelle, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
J'ai 81 ans. Je suis chesnaysienne. J'ai été infirmière à l'hôpital Richaud et à l'hôpital Mignot. Depuis quatre ans, j'oeuvre à la Ressourcerie en tant que bénévole.
2/ Qu'est-ce-qui t'a menée à la Ressourcerie et au développement durable ?
Grâce à la revue de la mairie, j'ai vu qu'une coopérative s'ouvrait à Martin Luther King et que le samedi matin, elle recevait les personnes curieuses d'information. J'ai été reçue par le président Philippe Lestang. Il m'a fait part de l'existence des Amis du Chaudron et du début de cette ressourcerie. Une semaine après, je rencontrais Anne-Marie et les personnes qui s'occupaient de l'ouverture éphémère. J'ai été séduite par le projet et je me suis impliquée progressivement dans l'équipe.
3/ Comment est née ta sensibilisation à l'environnement ?
Jusque-là, je n'étais pas très concernée par le développement durable. Au fur à mesure que j'ai côtoyé les amis du Chaudron, je me suis davantage investie dans cette démarche. Je suis de plus en plus consciente de la nécessité de modifier son mode de vie : trier les déchets, moins utiliser de plastiques. Je savais qu'il fallait faire attention mais je me sentais pas trop impliquée.
4/ Qu'est-ce-qui te séduit dans la Ressourcerie et le développement durable ? J'aime beaucoup mettre en valeur des objets donnés comme des jeux d'enfant, de la vaisselle ou des vêtements pour qu'ils aient une seconde vie et qu'ils ne soient pas jetés à la déchetterie.
5/ Que t'apporte le bénévolat à la Ressourcerie du Chaudron ?
J'ai toujours fait du bénévolat dans de nombreuses associations. Je fais de la peinture depuis 35 ans dans l'Association des Artistes du Chesnay. Je suis membre du conseil depuis de nombreuses années. C'est une expression que je partage avec d'autres. C'est une richesse. Ca donne envie de voir des expositions. C'est un grand échange culturel. Le bénévolat a toujours été dans mon ADN. A la Ressourcerie, j'apprécie le travail en commun avec des personnes qui peuvent être différentes de moi mais qui ont le même objectif dans cette notion de développement durable et de solidarité. Ca m'apporte de sortir de chez moi, de mon cocon personnel, familial. J'apprécie d'avoir pris la responsabilité de l'animation. J'aime beaucoup organiser tous ces évènements festifs pour nos bénévoles autour d'un partage amical.
6/ Où trouves-tu la force de ton engagement ? L'élan pour agir ?
J'ai un besoin vital de rencontrer d'autres personnes et de faire avec elles, d'agir en commun toujours dans une éthique solidaire et écologique. C'est plus qu' humain. Ca prend une dimension spirituelle. Je trouve l'élan pour agir dans la chance d'avoir une bonne santé et d'être toujours en quête de joie de vivre. Les animations demandent d'acheter des gâteaux, des boissons et de faire participer les bénévoles à de petits évènements comme le Qi Gong ou des saynètes de théâtre. Je m'occupe d'approvisionner tous les mois les réunions des membres du bureau. L'élan c'est de rencontrer les autres. L'échange m'enrichit.
7/ Nous venons de passer les fêtes de fin d'année. Que serait pour toi un Noël solidaire et durable ?
Pour moi, Noël est une fête familiale essentiellement. J'ai conscience qu'elle devrait être plus l'occasion de partager avec les autres. La frénésie de marchandises m'attriste. Je pense beaucoup aux gens qui sont seuls. Quand je vois Noël et que je vois ce qui se passe dans le monde entier, je vois bien que c'est pas Noël pour tout le monde.
